De mère en mer,
Des hommes voyagent.
Rêvant sur l’écume, l’amer,
Ils dévorent le grand large.
Heureux ses solitaires,
Qui de l’étrange sauvage,
Savent se complaire
Dans un profond mirage.
Songe d’une longue traversée,
Leur esprit appartient aux rivages.
Il s’éclipse dans la nuit d’un été,
Pour renaître sur une plage.
Bohèmes des tempêtes
Et des courts arrimages,
Amis des vents et des douces goélettes,
Ils portent la vie gravée sur leur visage.
Ces hommes sont des alouettes,
Flirtant sur un océan ivre et agité.
Ils vivent tels des corsaires
Revêtant l’uniforme du sage.
R. Bedini, Un fauteuil à Paris, 2014